Il revient ! La demande était trop forte, des hordes de français réclamant tous les jours le retour de celui qui a naufragé son camp, précipitant des millions d'électeurs dans les bras du Front National (qui n'en demandait pas autant) et qui a laissé la France dans un état de délabrement sans précédent. Oui mais tout cela n'est rien à côté de l'envie folle de briller, d'occuper la scène médiatique, de s'agiter comme un pantin "del artersque", de nous rejouer encore et encore le couplet du "j'ai changer" et encore mieux, celui du "je vous ai compris". Ainsi donc le dynamiteur de la droite, de son parti, machine chiraquienne à gagner devenue grand corps à la dérive (et aux dérives également) voit en cette rentrée 2014 la bonne fenêtre pour organiser son grand come back sociétal.
Bien servi par le service public audiovisuel (45 minutes d'un 20h spécial un dimanche soir) et par un présentateur ayant visiblement oublié qui fait quoi dans une interview, l'Ex nous a servi sa soupe, tiède mais réchauffée, survolant toute chose sans l'approfondir, s'abstenant de proposer des solutions (mais en a-t-il ?) et nous gratifiant de ses fameuses approximations et erreurs de jugement ou d'interprétation. Résultat, si l'audience était au rendez-vous, la prestation n'a pas convaincu les français à 55% (selon le sondage de l'institut Odoxa), 67% d'entre eux estiment par ailleurs que l'ancien président revient davantage par esprit de revanche que parce qu’il porte un vrai projet d'avenir pour la France (selon le sondage du "Parisien").
L'avantage de ce retour raté et n'intéressant pas les français est que la droite à mis en route la machine à perdre : Le Maire, Juppé, Fillon, Copé et maintenant Sarkozy vont pouvoir nous montrer leurs talents d'ennemis intimes et de planteurs de couteaux (de préférence dans le dos). Malheureusement, la gauche, dans l'état actuel des performances économiques du pays et vu l'incapacité du gouvernement à trouver les bons leviers pour faire baisser durablement le chômage (seul indicateur important pour nos compatriotes) ne pourra pas profiter des déchirements de l'UMP pour redorer son blason. Et qui en profitera... ?
Mais réjouissons nous, le Sarko tour ou bien le Cirque Nico gratifie notre belle ville "populaire" (ah ces journalistes parisiens) de sa première représentation. Quelle joie, la nouvelle salle Pierre de Coubertin va enfin connaître le bonheur d'être remplie de fans enthousiastes (une répétition pour les grands vœux futurs ?) prêts à gober n'importe quoi sur l'air du "ça ira mieux demain" ou du "nous avons des idées neuves" (des idées tout court, ça se saurait et neuves en plus !). Notons au passage que la méthode sarkozyste qui veut qu'à meeting, la machine à calculer se trompe a déjà été appliqué à Lambersart puisqu'il semblerait que le Leader Minimo ne paye pas à sa juste valeur la location d'un équipement public...
Habitants du Pacot, si par hasard vous hésitiez à aller au cinéma ce soir ou sortir boire un verre à Lille, n'hésitez plus, la soirée risque d'être animée et encombrée sous vos fenêtres.
Bien cordialement.
Jérôme ROUSSEL
